top of page

Au-delà des obstacles

La force physique

De la femme jockey à la mère jockey

Nicolas Clément

"Nos chevaux tirent beaucoup"

Entraîneur à Chantilly depuis 25 ans, Nicolas Clément compte une majorité de femmes parmi ses 27 employés d'écurie.

​Il prend régulièrement des jeunes apprentis et apprenties en stage. Mais aucune femme jockey ne monte sur ses chevaux l'après-midi.​​

Il se dit prêt à faire monter des femmes en courses, si elles sont aptes physiquement...​

Dr Patrick Machin

Le docteur Machin est le médecin national de l'Afasec, et agréé par France Galop. Depuis son cabinet à Chantilly, il suit les élèves des écoles, et effectue un examen annuel de non-contradiction à la participation aux courses pour les licenciés.

​

"C'est le cheval qui court, pas l'homme"

De son point de vue médical, il n'y a pas de distinction à faire entre les sexes pour les courses...

Brigitte Renk

Née en Suisse dans une famille de jockeys, Brigitte Renk a déménagé en France il y a 6 ans.

Elle exerce le métier de jockey depuis 1985, et songe à prendre sa retraite pour devenir entraîneur.​

​

"Pas le même esprit"

Pour elle, la profession n'est pas compatible avec le désir d'enfant.

Catherine Tourre-Malen

"Est-on aussi à même de prendre des risques ?"

Elle considère que la sportive de haut niveau est rarement mère durant sa carrière car elle fait passer ses enfants en priorité.

Catherine Tourre-Malen est maître de conférences à l'Université Paris-Est Creil. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur la féminisation des sports et loisirs équestres.​

Un métier exigeant

La plupart des entraîneurs et propriétaires embauchent des femmes comme cavaliers d'entraînement, mais sont encore réticents à les choisir pour monter les courses.

Loin d'assumer un certain machisme, ils mettent en avant deux arguments : la différence de force entre homme et femme, et le risque d'employer une future mère. ​

Même les femmes jockeys, peut-être "formatées" par le milieu, acceptent ces justifications.

Mais est-ce vraiment légitime ? 

Les courses hippiques ont cette particularité de conjuguer la force de l'animal et de l'humain. Médicalement parlant, la femme est tout aussi apte à gagner des courses si elle est préparée.

Le risque pour les entraîneurs d'embaucher une mère potentielle existe : les femmes jockeys, comme toute sportive de haut niveau, et particulièrement dans les métiers à risque, ont tendance à ralentir le rythme, voire arrêter complètement pour se consacrer à la vie de famille. Néanmoins, l'évolution de la société fait qu'une sportive attend souvent sa retraite pour répondre au désir d'enfants.

Il appartient désormais aux entraîneurs et propriétaires de faire abstraction du sexe, et se concentrer sur le seul élément important chez un jockey : la compétence professionnelle.​

bottom of page